À la rue
Routine après la nuit, thé noir
Les plaies sous la chemise
Les fantômes au placard
On se reverra ce soir
Claquer la porte et se jeter à la rue
Une voisine de palier s’enferme à double tour
L’autre fuit dans l’escalier, sa façon de dire bonjour
Des inconnus croisés, sans un mot
Sans un regard pour eux
Des héros d’à côté ?
Derrière les volets, les rideaux
Frappe, sonne, glisse un mot sous la porte
De l’inconnue pressée de la rue Duperré
Anonyme et fragile, c’est tout ce que tu laisses
Avant de partir, vite
On ne saura jamais
Poème publié dans la revue #Poésie N°8 – octobre 2016